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11 novembre 2010 4 11 /11 /novembre /2010 23:43

Arthur Rimbaud mourut le 10 Novembre 1891. Un siècle plus tard, alors que je vivais à Cuba réprimée, mon pays d'origine biologique, j'ai écrit deux poèmes en sa mémoire. Ce poème, un lien poétique qui apparait dans mon livre « Amen », que certains clergés catholiques cubains en confrérie avec la tyrannie ont fait disparaitre à Paris et à La Havane, apparaitra dans un livre de poèmes l'année prochaine.

Malheureusement, les régimes totalitaires sont tous des élitistes et des exclusivistes, autrement ma poésie chargée de didactisme, un lien avec le passé, prônant un monde différent, aurait déjà été lue.  

Et la poésie de Rimbaud aurait été connue avant sa mort. Et avec ses poèmes Liens, j'ajoute ma Rose Rouge, comme partie de mon tribut à la mémoire de Rimbaud

 

 rose-copie-1

 

Lien

 

Le soleil des hespérides

 

Et vers le soir d'un jour d'été

Reste encore l'élan d'amour

Prêt à trouver un nouveau jour

Unissant plus fort nos aimés.

 

Mais comme ils oublient

Enivrés par l'odeur intime

De cette violence sans crime

La souffrance secrète d'autrui!

 

Et là, dans le chantier immense,

Le Soleil des Hespérides

Brûlant les visages humides

De ces hommes qui pensent

Quelque part, même par ailleurs,

D'autres ouvriers sans soleil,

En rêvent d'un autre, tout meilleur,

Plus doré, plus grand, tout vermeil.

 

O, seigneurs de pure énergie

Qui pleurent de l'amour humain,

Malgré la force dans vos mains

Combien en offre sa poésie;

Et combien son âme de poète,

N'existant plus son corps,

Respire et vit en volant encore

Doucement et libre comme alouette!

 

Et pour les amants sans sommeil

Mêlant leur corps, sa pensé,

Avec l'eau vitale des bergers,

Et pour qui si tôt le jour se réveille!

 

 

Dignes couleurs

 

La couleur de mon drapeau,

Blanrougebleu, tel le tien,

Toile d'histoire et sacré lien,

Que poètes que toi, Rrimbaud

_Par l'éternelle poésie,

Pleine d'amour et de vie,

Qui l'entourage rend beau_

Renforcent et subliment,

Nous unissant comme la mer

A l'égard de ses terres,

Comme notre Soleil là-haut

Retenant ses étoiles,

Comme, et grâce au vent, les voiles

Rapprochant au large tout bateau,

Comme ces jolies rimes

Embellissant les vers

De ce poème, ta pensée claire

Et bien sage, qu'un matin,

Ton cœur bon et serein,

Tu as chanté, et pour toi,

Poète ami, poète juste,

Et pour qui vit sans joie

Dans ce monde à tous, mais injuste,

Comme pour les charmants charpentiers

Qui s'agitent encore inquiets

Et aspergent la mer majestueuse

De leur sang sans couleur,

Se mêlant à l'eau généreuse,

Est symbole d'intelligence,

D'haleine profonde et de vie,

De gloire et d'indépendance,

D'amour et de paix, de poésie.

 

Et cette couleur blanrougebleue,

Comme voilà ta poésie

Et celle de Roland et d'autres:

Racine, Marti, apollinaire,

Dario, Nerval, De Vega,

Aragon, Lorca, Baudelaire,

Machado, Musset, Eluard,

Valérie, Lamartine, Hugo,

Mallarmé, Guillen et Ronsard

Et d'autre: Corneille et Marot,

Vigny, Figueredo, Lezama,

Birnes, Cocteau, La Fontaine,

Kahn, Goethe, Avellaneda,

Molière et ton ami Verlaine,

Supervieille, Molinet et d'autres,

Qui nous réjouissent de tant de mots

Si frais, tous poètes nôtres,

Qui nous rapprochent sous les drapeaux;

Et les ouvriers tous heureux,

Leur force en paix

Comme sous l'eau-de-vie,

Sans être sujet

D'aucun tyran, clergé ni roi

Leur cœur palpitant de joie

Et l'âme pleine de poésie,

De ta poésie, cher Rimbaud,

Et de cette toile blanrougebleue,

Symbole d'intelligence,

D'haleine profonde et de vie,

De gloire et d'indépendance,

D'amour et de paix, de poésie!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 05:18

Papillonjoli, dans le blog « La Poésie Pour Tous d'Angel R. Almagro » se rempli de  joie en vous présentant une Reine de Beauté nicaraguayenne des années récentes. On l'appelle Dunia. Elle me fait rappeler la Beauté de Geneviève, la femme cubaine qui une fois avait subjugué l'homme qu'elle avait aimé le plus profondément.

Et cette beauté latino-américaine nous montre les racines des indo-américains, c'est-à-dire de vrais américains autochtones.

Et par sa beauté, je lui régale ce poème:

 

scan0003-2-.jpg

                                                                     

 

Dunia, une Beauté Reine

   

 

 

Son regard qui illumine

Le sentier

Qu’on parcourt

Lorsque son amour

Vous touche entier

Et son âme rose-copie-1

Divine

De femme

Indienne

Et déesse

 Qui partage l'allégresse

Et la douceur

Sont si purs et bons

Que la fleur 

Du Papillon

Lui appartienne,

Comme son sourire de Reine

Autochtone

Américaine

Comme ma rose

D'hiver ou d'automne

Que sa beauté arrose!

 

 

scan0002-3-.jpg 

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26 septembre 2010 7 26 /09 /septembre /2010 22:14

foto-9.jpg

 

 

Un Amour Unique

 

 

 

 « Au-delà d'une Aventure: Un bel Amour » est une création littéraire que j'ai commencé à écrire il y vingt ans. C'est une histoire du début du XXème, qui implique Cuba et la France; pourtant, c'est une création littéraire dont l'auteur est un cubain qui est devenu un citoyen américain par naturalisation, auteur d'autres créations littéraires inédites

« Au-delà d'une Aventure: Un bel Amour » est une belle, mais triste histoire, dont l'un des personnages est l'arrière-grand-mère de mon fils Delphes. Elle était Geneviève qui avait immensément aimé un français, Léon Coupet, un autre caractère de l'histoire. Cette histoire est supportée par des photos authentiques de l'époque, propriété de ma famille.

Les français qui apparaissent dans l'histoire, tels que Lucien Coupet et Camille Jousse, étaient des combattants de la Première Guerre Mondiale dont des passages de la Bataille de Verdun sont montrés dans mon livre.

Les personnages français d' « Au-delà d'une Aventure: Un bel Amour », presque tous des Héros de la République Française, avaient pris part d'un équipage que l'on croyait morts lors d'un accident aérien alors qu'ils effectuaient le premier vol de longue distance de l'avion géant Farman F-60 « Le Goliath » depuis Paris vers Dakar. Ils avaient passé deux semaines perdus dans le désert du Sahara sans nourriture et sans eau.

  

foto-10-copie-1.jpg 

Quant à Geneviève, « ce fut le plus beau qui puisse lui être arrivé. Ce fut aimer, désirer et souffrir. Seulement Dieu put avoir créé l'amour parce que ce fut vivre plus intensément. Ce fut quelque chose qui la stimulait à faire l'impossible. Ce fut la première fois qu'elle comprit combien important c'était vivre. Et l'amour qu'elle avait pour ses enfants fut encore plus immense. Ce fut quelque chose comme un nouveau commencement. Ce fut comme voir la lumière dans l'obscurité. Quel bonheur si immense elle sentait, surtout quand elle était auprès de Léon! »

 

Dans la première photo, c'est Léon Coupet à gauche de Camille Jousse; dans la deuxième photo, c'est Geneviève dont l'amour à Léon la fit être heureuse. 

 

 Angel R. Almagro

 

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8 août 2010 7 08 /08 /août /2010 19:38

Un Jour, Un Joyeux Nouvel An

 

 

 

Un jour les européens rencontrèrent une civilisation indienne dans leur route vers l'inconnu.  Des années plus tard, ils emmenèrent des noirs de l'Afrique. Par la suite, une civilisation inimaginable s'est tenue par le mélange du blanc et du noir, avec des traits des indiens originaires de la région; mais ce mélange ne s'est pas produit sans douleur ni souffrance. C’était Cuba. Malheureusement, depuis 1959, cette civilisation génuine commença un déclin, et qui dure encore. En attendant, les cubains, alors qu'ils quittent le pays, ont répandu leur talent partout dans le monde. La musique cubaine fait partie de ce talent répandu.

 

 

musicos-copie-1.jpg

 

 

Un autre jour, déjà pas si loin, nous nous rencontreront de nouveau dans notre Terre Sacrée, une fois que la tyrannie méphistophélique aurait disparue.

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15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 04:22

Pour une Révolution de Lumière

 

Aujourd'hui, le 14  Juillet

Est un Jour Glorieux,

Et moi, comme des milliers,

Je souhaite à la France, le mieux!

 

Comme aujourd'hui, un jour d'antan,

Pour le nouveau, on est mort,

Et à la France on en est reconnaissant

Que pour tous soit venue l'aurore!

 

On souffre encore par ailleurs,

Partout tenues des tyrannies,

Mais un jour, et sans terreur,

On mettra fin à l'infâme

Qui tue notre vie

En arrachant notre âme. 

 rose-copie-1

Vivent donc la Révolution et la France,

Vivent l'amour et l'amitié

Qui vouent pour tous l'espérance

Depuis ce vieux 14 Juillet.

 

Mais il n'est jamais vieilli,

Ce Jour Parisien et Marseillais

Parce qu'il reste toujours fleuri

Prônant chaque jour la paix!

 

Vivent donc la Révolution et la France,

Vivent l'amour et l'amitié

Qui vouent pour tous l'espérance

Depuis chaque nouveau 14 Juillet.

 

 

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5 juillet 2010 1 05 /07 /juillet /2010 05:53

 

Fuite de l'Enfer en Bateau Rare

 

 

 

 

 

En 1492, Christophe Colomb dit qu'il avait trouvé « La terre la plus merveilleuse qu'œil aucun n'ait jamais vue » C'était une terre indienne que plus tard on appellerait Cuba. Et par la suite, les nouveaux arrivés de la péninsule ibérique amenèrent de l'Afrique des noirs yorubas pour la plupart. Et ce mélange élançant et des blancs et des noirs et des indiens créèrent, après avoir survécus tout un processus de sélection naturelle par des conflits environnementaux au cours des siècles, une nation qu'œil aucun n'ait jamais imaginée, surtout par la rapidité avec laquelle cette nation s'était développée depuis 1900 jusqu'en 1959.

 

 

Malheureusement, as tout objet, phénomène ou processus développe le germe de sa propre destruction lorsqu'il n'y a pas les moyens pour prévenir ce germe maligne de germiner, telle une cellule cancéreuse. A Cuba, hélas, le germe s'imposa et roua la nation toute entière et tout un peuple, jadis prospère, se dispersa de part le monde, ayant perdu sa culture et ses traditions.

 

Ainsi, depuis les années soixante du XXe siècle, les cubains, sans espoir et sans avenir, quittent l'Ile, leur terre sacrée, pour trouver un nouvel horizon plein de bonheur, en priant Dieu de les aider à revenir à leur terre pour la reconstruire. En attendant, hélas, combien de cubains, de plusieurs générations, n'ont péri!

 

Un treize juillet 1994, des cubains désespérés, dont des enfants, des jeunes et des adultes, en périrent dans la mer tout en face de la côte de La Havane. Par malheur, ils avaient pris un vieux navire en bois, presque comme l'un des navires du XVe siècle de Christophe Columbus. Des colossaux navires en fer l'avaient fait couler en pleine nuit malgré les cris épouvantables des femmes disant: « De grâce, par Dieu, il y a des enfants ici! » Presque tous les gens au bord du vieux navire en bois moururent, au moins tous les enfants dont la plus petite de six mois d'âge, Helen Martinez Enriquez, à qui j'ai dédié le poème, « Le Bateau Rare » l'un des poème de mon livre « Amen » dont deux copies étaient disparues dans deux institutions catholiques en 1993-94 (là-dessus, lire l'épître écrite en espagnol envoyée au Cardinal Cubain Jaime Ortega, laquelle apparait en Facebook: « La Iglesia Católica y el Pueblo Cubano » )

 

 

Le Bateau Rare sans doute envahi par les moisissures et les argues marines avec ses fleurs fanées dedans, gît encore au fond de la mer sans justice pour les méchants!

 

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5 juillet 2010 1 05 /07 /juillet /2010 05:50

Bateau Rare (I)

 

 

Au fond de l'abîme, tu en gis,

Sans beauté ni lumière,

Mais dehors, le ciel n'est gris,

Et plus sacrée en est la mer!

 

Bateau rare et macabre,

Puisque ton ventre s'embaume

De fraîcheur et d'arôme,

Sans fleurs tu as laissé un arbre!

 

Tu en gis au fond de la mer

Bien que ton ventre s'embaume,

Sans pitié ni lumière,

De fraîcheur et d'arôme!

Oh, vaste mer des Anges,

 Déjà divin  adoré lieu,

Ne seront jamais étranges

Tant de fleurs poussant vers Dieu.

 

Elles poussent de la profondeur

De cette mer sanctifiée;

Si nous en avons moins de fleurs,

Cette mer en est plus purifiaée!

 

Tu étais alors sous la nuit

Ayant vu courir tant d'années,

Si tu vivais donc sans ennui,

Par ton crime, tu t'en es damné

 

Déjà un oublié vieux coque,

Tu avais umprunté un faux nom;

 Déjà venu d'une autre époque,

Il fallait t'appeler démon.

 

Tu en avais vécu cent ans

Comme un vrai vieux vampire;

S’il s'alimente de tout sang,

Tu t'en es nourri de saphirs.

Etant bateau, tu as fait pire!

 

Tu tombes au fond de l'océan

Où  tu deviens un vrai épitaphe

Qui rappelles un crime tyran:

Treize Mars, bateau triste épave.

 

Bateau fantôme et rare navire! 

 

Tu en vis au fond de la mer

Sans beauté ni lumière,

Bateau rare et macabre,

Qui sans fleurs laisse un arbre!

 

Alors déjà au crépuscule

C'était, hélas, ton adieu!

N'étant plus un hercule

Tu devais partir glorieux.

 

Tout a un début et un déclin,

Dans ce monte tout est mortel;

Ayant vécu de vieux matins

Tu refusais l'adieu éternel.

 

Tu as commis un crime affreux

En voulant rajeunir ton bois;

Telle action le ciel émeut;

Tel crime nos âmes noie.

 

Tu t'es pris sans égard

A encor des fleurs en boutons;

Notre cœur en est cloué  de dards

Et la vie n'a plus d'horizon.

 

Ces fleurs, hier encor boutons,

Des Glaïeuls, des Roses, des Lys

Des Muguets, malgré tout, au fond

De la mer,  déjà épanouissent.

 

Et ton bois vieux et las par l'effet

De la course des ans, comme rafales

Au fond du calme reste défait

Sous la poussée de leurs pétales.

 

Oh, cette mer des anges

Adorée nous est déjà un lieu

Où n'en seront jamais étranges

Tant de fleurs poussant vers Dieu.

 

Elles poussent de la profondeur

De cette mer sanctifiée;

Si nous en avons moins de fleurs

Cette mer en est purifiée.

 

Angel R. Almagro

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5 juillet 2010 1 05 /07 /juillet /2010 05:45

Bateau Rare (II)

 

Tu étais donc sous la nuit

Ayant vu courir tant d'années;

Si tu vivais seul dans l'ennui,

Par ton crime tu t'en es damné.

 

Déjà une vieille coque,

Tu avais umprunté un faux nom;

Venu d'une autre époque

Il fallait t'appeler démon.

 

Tu avais vécu cent ans

Comme un vieux vampire;

S’il s'alimente de tout sang,

Tu t'en nourris de saphirs.

 

Notre ciel s'en voit moins azuré,

Notre mer moins son miroir;

Qu'as-tu pris ce trésor si pur

Pour l'emporter dans le noir?

 

Spectre en bois et ténébreux bateau

Qui fut un jour touffu un arbre,

Tu ne seras jamais au fond de l'eau,

Vieux ton bois, ni sanctuaire ni marbre!

Tu seras, et triste, un souvenir

Qui nous revient un autre forfait;

Vers toi tu les as laissé venir

En leur faignant amour et paix.

 

Et déjà au seuil de cet oubli

Par l'usure de ton ridé corps,

Pour n'entrer seul dans la nuit

Tu les as caché  la mort.

 

Tu avais vu de temps glorieux

Et le trouble de dures guerres

Dont les douleurs et les cris affreux

Sont encore blessures amères.

 

Ne te restant que peu d'heures,

Vu ta figure délabrée,

Avant de partir vers le malheur

Tu t'acharnes à l'espoir aimé.

 

Alors que la paix pousse au monde,

Autrement tu as agi,

Au lieu de laisser féconde

Et pleine de joie, leur vie.

 

Des tendres fleurs toujours boutons,

Soyeuses et belles, mais grises,

Sans racines déjà au fond

Obscure de la mer gisent!

 

Combien tu avais par dévouement

Rempli comme bateau ta besogne,

Mais pour arracher nos enfants

Dans la nuit tu as caché ta rogne.

 

Tu n'avais pas de l'énergie

Que pour te promener dans le port 

En leur faignant idôlatrie,

Hélas, tu les as apporté  la mort.

 

Tu avais beau garder bonne tenue,

Tu boitais déjà sur les ondes

Où, aux aguets dans la nuit, sans but,

Tu cachais tes mâts immondes.

 

Jadis, ton bois fin et précieux,

Quand tu traînais de gros navires,

Tu avais oublié que sous les cieux

On naît pour se mettre à vieillir.

 

Tu avais été un grand chêne

Dans l'immense désert d'eau;

On t'avait rendu navire de traîne

Et par là, dauphin de port,  oh! 

 

Défenseur assidu de l'ombre

Et saint abri des oiseaux,

Quand  pointait ta pénombre,

Te rendait un plus aimé bateau.

 

Des tendres fleurs encor boutons,

Des Œillets, des Iris, des Roses,

Des Jasmins immobiles au fond

Obscur de la mer reposent.

 

 

Angel R. Almagro

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5 juillet 2010 1 05 /07 /juillet /2010 05:28

casket with top

Bateau rare (III)

 

 

Tout triste et vieux cercueil

Qui étais autrefois navire,

Tu as laissé un people en deuil,

Dont le cœur est plongé dans l'ire.

Ténébreux comme un fantôme,

Vers la pénombre, tu as fui

En embaumant de candide arôme

Ta carcasse oubliée et pourrie.

 

En trompant l'itinéraire

Qui mène vers le jour naissant;

Tu as abouti au fond de la mer,

 Pleines tes entrailles d'enfants.

 

C'en est plus méprisé ton bois

Qu'un jour quelqu'un aimait;

C'en est  un monument sans Croix

Où des anges dorment sans paix.

 

La Terre qui les avais vus

Naître comme au printemps des fleurs,

Par ce précieux trésor perdu,

Combien elle crie de douleur!

 

Et de l'aube arrive l'aurore,

Mais alors, hélas! sans matin, 

Au fond de la mer gisant encore

Des boutons des fleurs sans parfum.

 

Tu as dérobé leur fragrance

Entraînés ainsi vers l'adieu,

En noyant notre espérance

Tu nous as arraché les yeux.

 

Ô, Dieu du Ciel, et de tous, accorde,

Par pitié, aux fleurs qui sans parfum

Au fond du trône du silence gisent,

Et dont les pétales, sous la brise,

Heureux dansaient dans nos jardins,

Paix, amour et miséricorde.

 

Et toi, triste et vieux cercueil,

Autrefois puissant navire,

Tu as laissé un peuple en deuil,

Mais le cœur en est plein d'ire.

 

Or, l'auteur de tout est sévère

Quand on dépasse la félonie!

Ne pleure plus triste mer:

Parfum éclora de t'agonie!  

Combien le ciel s'assombrit

Par tant de haine et de furie,

Bateau fantôme, bateau rare!

As-tu mesuré le cauchemar

Tragique qui fend nos têtes

Et la douleur des âmes défaites

Par le féroce et long chagrin

De sentir dissiper leur parfum?

 

Qu'as-tu ignoré, barque étrange,

Combien unit un sourire d'ange! 

 

Tu avais beau tenir bonne allure,

Déjà sur les ondes tu boitais

Et en béguille, dans la nuit obscure,

Ton bois immonde se cachait.

 

Barque puante et pourrie,

En te déguisant en neuve,

Tu as trompé nos petits

Et un déluge de larmes

A semé ta félonie.

 

D'un robuste joli chêne,

Ou d'un puissant et haut pin,

Tu es né bateau de traîne,

De port de mer, brave dauphin.

 

Tendres fleurs toujours boutons,

Vivant livides en un autre lieu,

Roses, Bégonias, Astors et Lys,

Jasmins ou Orchidées qui au fond

Obscure de la mer pâlissent,

Votre parfum demeure en Dieu!

 

 

Angel R. Almagro

 

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23 juin 2010 3 23 /06 /juin /2010 05:56

La Révolution Française

 

 

Comme les eaux dans la Seine

Qui coulent vers l'Ouest-Nord;

Comme le sans dans mes veines

Qui court tout au long de mon corps;

Ainsi s'écoule l'Histoire, sereine,

Souvenir de tant de héros morts!

 

 

Une voix d'homme

Misère humaine! Usurpation ignoble!

 

Une voix de femme

Du droit fondamental et universel et noble!

Elle semble joyeuse. On dirait qu'elle fête

 

Une voix d'homme

Est-ce parce qu'elle porte un bonnet sur la tête?

 

Une voix de femme

Ce n'est pas un bonnet quelconque et sans histoire,

Mais un signe de valeur, de liberté, de gloire,

Et qu'aime et respecte tout digne citoyen!

 

Une voix d'homme

C'est un de grands héros, c'est le Bonnet Phrygien,

L'un des humbles héros de la Révolution.

C'est bien comme un Dieu tenant tous en Union.

Mais restons en silence et laissons-la chanter

Pour apprendre un peu mieux comment Juillet est né!

 

 

 

 

 

 

Révolution

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

R

Réveil de ce grand peuple, digne et glorieux,

E

Eternellement pur, paisible et laborieux,

V

Virtuose dans la guerre, ennemi du crime,

O

Optimiste fervent et que bien on estime!

L

Lutteur sans fatigue du droit naturel,

U

Universel de l'homme, ami, frère éternel,

T

Toi qui nous éclairas le chemin vers la gloire,

I

Idole indéniable de ce jour de victoire,

O

On t'honore, toi, peuple, d'avoir fait cet assaut

N

Nécessaire pour tous, pour que tout soit plus beau!

 

 

 

Sans-culottes

 

S

Sans veille, sans lendemain, l'éveil des lumières

A

Apporta, dirait-on, la paix aux chaumières

N

Non sans verser du sang, et la guerre aux châteaux,

S

Supports millénaires des rois et leurs suppôts,

C

Combien d’agriculteurs, d'ouvriers, d'artisans,

U

Unis tous par la faim, au pavé et au champ

L

Luttèrent avec zèle  pour notre liberté!

O

O, peuple obséquieux envers l'égalité!

T

Toi qui rêvas d'un monde et sans misère et sans peur,

T

Toi, ce monde t'honore et te donne une fleur

E

Elevée avec soin et tendre et pur amour,

S

Simplement pour montrer qu'il est fier de ton Jour!

 

 

 

 

 

Le Peuple

 

 

L

L'un, sculpteur de la faim, l’autre, faussaire de Dieu,

E

Et douteur qu'en un Juillet, il pût donc avoir lieu

P

Partout, et à Paris, mais partout dans la France,

E

Et dans l'esprit de l'homme, une autre renaissance,

U

Unique  par ses causes, par ses effets, unique,

P

Parce que depuis lors quelque homme tyrannique

L

Légalisant la faim, noyant le droit à vivre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La faim

 

F

Finalement naquit je Jour tant désiré,

A

Alors que tout était disette et désarroi

I

Impossibilité et inégalité,

M

Misère et pénurie. Tout était pour le Roi

 

 

 

La Bastille

   

L

La Bastille est symbole de tout l'Ancien Régime

A

Avait pensé le peuple, le héro magnanime!

   

B

Brave, il agit ainsi, poète en droits humains

A

Avant d'entrer furieux, sans armes dans ses mains,

S

Sans un roi, sans un sous, bien jusqu'aux entrailles

T

Ténébreuses et sombres par ses murailles

I

Imposantes, moisies,  du château pour crier:

L

Liberté et pain, ou la mort et sans pitié;

L

Liberté pour nous tous et la mort pour le traître!

E

 En aurait-il pensé, ou au Roi ou au Prêtre? 

 

 

 

Robespierre

 

 

R

Révolution géante, libération d'esprit!

O

Or, pour mener l'éveil jusque dans l'infini,

B

Balayage d'idées de tout l'ancien régime

E

Et celui des traites, sans doute légitime,

S

Sans cependant oublier les dévots de la croix,

P

Prêtres méconnaissant l'avis de Christ des rois,

I

Ignorant aussi bien qu'Il fut le rédempteur,

E

Ennemis vraiment tous du peuple créateur,

R

Régisseurs sous soutane ou sur trône indu

 

 

 

 

 

                           Terreur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

T

Torturante, sans égard, elle épouvante l'âme,

E

Et le corps sans ses yeux ne verra plus la lame

R

Retomber, remonter sans pleurs. Et ainsi souple,

R

Rein ne peut l'arrêter. Elle court non sans souffle.

E

Elle descend et tue, puis elle cherche ailleurs;

U

Uniquement s'en prend aux corps et pas de pleurs.

R

Ruine fauchant tout être et pas de blé, pas de fleurs!

               

 

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